( Groupe Lagardère )
Europe 1
Après de longues années passées
à essayer de faire accepter son projet, Charles Michelson parvient à
donner naissance à Europe n°1 en 1955. Il est rapidement contraint de quitter
la station par le gouvernement. Ce sont Louis Merlin et Maurice Siegel
qui dirigent alors la station, qui vit grâce au financement de Sylvain
Floirat. Cette radio, qui revoit entièrement le principe du journal
radiophonique, doit cette évolution à Claude Terrien, Jean Gorini et Pierre
Sabbagh. L'émetteur de la station est situé en Sarre (territoire allemand), ce
qui en fait une radio périphérique, tolérée malgré le monopole d'état.
Très vite, Europe 1 connaît le succès et remet
gravement en cause l'ancien monopole publicitaire de Radio Luxembourg, qui
vieillissait sans souci jusque là. Europe 1 attire un public plus jeune
("Salut les copains").
Mai 68 : comme RTL, Europe 1 est accusée par le ministère
de l'Intérieur de guider les manifestants dans Paris ("Radios
barricades"). Son image en prend un coup, son audience et ses comptes
aussi, et les propriétaires font pression sur la rédaction. Maurice Siégel
reste, mais de nombreux journalistes sont remerciés.
Années 70 : Valéry Giscard d'Estaing élu président, Maurice
Siégel est renvoyé, suite à des pressions de l'Élysée qui reproche à
Europe 1 de "persifler". L'affaire fait grand bruit, Siégel publie
"Vingt ans, ça suffit !" pour parler de ses souvenirs et régler ses
comptes. Certains journalistes partent de la station, les autres reprennent le
travail après avoir demandé à Jean-Luc Lagardère, nouveau directeur,
des garanties d'indépendance vis-à-vis du pouvoir. Europe 1 souffre de la
concurrence de RTL mais aussi de RMC dans le sud.
Dans les années 80, Europe 1 accueille avec difficulté l'éclosion
des radios FM, qui lui ravissent la cible des jeunes, avec des coûts de
fonctionnement bien moindres. De plus, RTL continue à la distancer, de plus en
plus fortement. 1986 : Europe 1, ainsi que les autres radios périphériques,
arrivent en FM. A la fin des années 80, "Europe 1, c'est la pêche",
célèbre slogan. L'audience reste stable.
C'est au milieu des années 90 que la sonnette d'alarme est
sonnée : Europe 1 passe en dessous des 10% d'audience cumulée. Jérôme
Bellay, le créateur de France Info, est nommé directeur d'antenne. Il
choisit un format News & Talk qui a, au début, un peu de mal à s'imposer.
Europe 1, repassée en mono, finit par franchir de nouveau les 10% d'audience
cumulée, grâce à une grille bien organisée. Elle a embauché Laurent Ruquier
pour ses après-midi, qui lui a notamment permis d'attaquer RTL sur l'un de ses
créneaux privilégiés (les Grosses Têtes).
Les logos d'Europe 1 ... et des pubs que l'on pouvait lire dans la presse
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1992
==> 1997
Europe 2
Réseau musical né en Novembre 1986
à Dijon et Bordeaux. Le programme, fourni aux radios locales abonnées (2500 F
/mois à l'époque), était à l'origine non identifié. On le reconnaissait à
un simple slogan : "la Fréquence Magique". Alors que ce
programme est diffusé sur 52 fréquences, il prend le nom "Europe 2"
et conserve le slogan "la Fréquence Magique" pendant quelque temps.
Il propose une programmation musicale variée, destinée aux 25-45 ans.
Europe 2 arrive à Paris en Janvier 1987, mais perd sa fréquence
quelques mois plus tard lors des réattributions de la CNCL. Après avoir tenté
en vain de reprendre la radio rock Ouï FM, le groupe Europe 1 rachète le réseau
Hit FM à UGC, et y diffuse sur sa fréquence parisienne (103.5) le
programme Europe 2. Le réseau de province de Hit FM est démantelé.
Ciblée 25-45 ans à l'origine, elle doit se définir comme
"fournisseur de programme" ("programme Europe 2")
pour que son propriétaire, le groupe Europe 1, ne dépasse pas le seuil de la
loi anti-concentration des médias (très restrictive à cette époque) : chaque
radio locale garde son nom propre d'origine (toutes les fréquences sont
actives) et y accole le slogan "programme Europe 2".
La loi Carignon de 1994 offrant plus de souplesse aux groupes
radiophoniques, Europe 2 peut s'affirmer désromais comme radio à part entière.
La radio finit par abandonner le slogan "programme Europe 2" pour son
habillage. les stations locales, en général toujours existantes mais de plus
en plus regroupées (certains studios de petites villes sont fermés), perdent
petit à petit leur nom local, et beaucoup sont rachetées par Europe 2.
En 1998, alors que Europe 2 connaît une bonne audience, elle
décide de revoir totalement la formule musicale qui a fait son succès jusque là
: imitant la refonte de sa voisine Fun Radio, elle propose une programmation
"groove" à ses auditeurs, avec pour slogan : "le nouvel
Europe 2 : gravement groove". La nouvelle formule entraine la radio dans
une chute lente et constante, qui a déstabilisé l'auditoire. La radio
est victime d'une véritable crise d'identité.
Après un retour à une programmation plus généraliste
(slogans "Trentenaires on air", "Simply the best"), un
format "pop" est finalement adopté en 2001. Son directeur
d'antenne est l'animateur Cauet, qui s'installe au 6h-9h au printemps 2001. Le
format semble trouver son public. Cependant, l'arrivée de Christophe Sabot
(ex-NRJ, ex-MFM) à la direction du pôle FM de Lagardère en novembre 2001,
entraîne un élargissement de la programmation à des titres jeunes, rap exclu.
La station souhaite ainsi contrer NRJ, en attaquant la cible des jeunes.
Les logos d'Europe 2 ... et des pubs que l'on pouvait lire dans la presse
==>
1993 
==> 1997
Les locaux d'Europe 2
L'ancien
studio principal.
RFM
Radio fondée en juin 1981 par
Patrick Meyer à Vélizy. RFM, "la radio couleur", est créée dans la
vague des radios libres après l'élection de François Mitterrand à la Présidence
de la République. Cependant, RFM ne respecte pas les règles qu'a proposé le
nouveau Président en attendant le vote d'une loi légalisant les radios FM :
elle diffuse de la publicité et émet avec une puissance excessive. RFM, la
fameuse radio où l'on entend Coluche, est brouillée pendant 423 jours à
partir du 5 novembre 1981. La radio en souffre beaucoup, elle qui, avec NRJ et
Radio Show, se démarque nettement des nombreuses autres radios libres
parisiennes, avec une programmation rock et beaucoup de professionnalisme.
La radio développe rapidement un réseau en France. RFM rachète
en 1986 le réseau CFM qui disparaît, elle en récupère les fréquences pour
densifier son réseau. La radio rencontre cependant des difficultés. Patrick
Meyer se plaint que peu de fréquences lui soit attribuées. Ce dernier finit
par revendre une partie du capital de la radio à un groupe anglais en janvier
1989 : la Crown Communication (35 % du capital, 35 % également à Patrick
Meyer, et 30 % au Crédit Mutuel Artois). L'anglais Andrew Manderstam en devient
PDG,¨Patrick Meyer restant vice-président, avant de quitter définitivement la
station. La programmation rock devient plus soft.
La radio devient plus formatée mais elle perd de son identité.
Dès 1992, la Crown Communication cherche à se désengager de la radio qui ne décolle
toujours pas dans les sondages. NRJ est candidate mais le CSA refuse. La régie
de la radio devient celle d'Europe 1, Régie Radio Music. Europe 1 entre
progressivement dans le capital de la radio. Aujourd'hui, elle en est propriétaire
à 100 %.
Ces dernières années, "la radio en or" a bien réussi
à densifier son réseau , dont beaucoup de fréquences sont actives (avec décrochages
locaux). En 2001, sa programmation musicale, ciblée adultes, est faite de golds
de qualité, plutôt détendants. RFM cherche d'ailleurs à retrouver son son
d'origine, et l'on retrouve à nouveau des titres un peu plus rock. La station
fait d'ailleurs à cette occasion état de l'anniversaire de ses 20 ans sur son
antenne. Elle a notamment rediffusé des jingles de ses débuts pour les
nostalgiques. Cependant, elle est contrainte à diffuser 60% de chansons françaises
par la loi, ce qui ne lui permettrait pas de redevenir ce qu'elle était à
l'origine. De plus, rien ne garantit qu'un tel format marcherait commercialement
parlant de nos jours.
Septembre 2001 : alors que Nostalgie rencontre un succès
fulgurant avec sa programmation sixties et seventies et que RFM ne trouve
toujours pas le succès, la direction décide d'imiter sa concurrente. Elle
installe de plus une libre-antenne le soir, chose inédite sur une réseau
musical adulte. L'émission en question, "Ça va vous faire coucher
tard", est animée par Malher, un ancien de RFM des années 80, et par Éric
Lange. Nvembre 2001 : la radio libre est
abandonnée et nouvelle programmation " soft pop ".
RFM = Radio Française Musicale.
Les logos de RFM ... et des pubs que l'on pouvait trouver dans la presse
Nouveau logo>>>>>
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1996
==> 1997
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